A nouveau, le Goût fait fort pour son soixante-huitième devoir : une illustration pour réveiller notre imagination, mais avec la contrainte du début et de la fin du texte…
Cette toile de Pissaro vous inspire-t-elle ?
Je l’espère…
Le mieux serait que vous commençassiez ce devoir par :
« Il semble que ce qui vous pousse brusquement à la fugue, ce soit un jour de froid et de grisaille qui vous rend encore plus vive la solitude et vous fait sentir encore plus fort qu’un étau se resserre. »
Et que vous le terminassiez par :
« Je vais laisser cette lettre en suspens… »
Ce serait vraiment bien, je vous assure.
Il semble que ce qui vous pousse brusquement à la fugue, ce soit un jour de froid et de grisaille qui vous rend encore plus vive la solitude et vous fait sentir encore plus fort qu’un étau se resserre. Et pour la plupart d’entre nous, pauvres hères, quand ce jour arrive, bien que nous nous y soyions minutieusement préparés, il surgit tel l’ange de l’Apocalypse, nous foudroie de son regard même pas vengeur, simplement indifférent, et nous laisse plus malheureux que jamais.
Pourquoi m’a-t-elle donc abandonné ? Cela faisait quelques semaines qu’elle semblait se détourner de moi, mais je n’avais jamais imaginé qu’elle me quitterait pour de bon. Ce matin, quand je me suis à moitié réveillé et que j’ai regardé par la fenêtre, ne distinguant même plus le toit de la maison d’en face, tant le brouillard était épais, poisseux, tant il s’interposait entre moi et la réalité, j’ai compris que quelque chose de grave était en train de se produire. Le téléphone s’est alors mis à sonner, achevant de me réveiller complètement. La brève conversation qui s’ensuivit confirma mes plus sombres pressentiments, elle m’avait bel et bien laissé tomber.
Que me restait-il comme avenir ? Après avoir brièvement fait le tour des possibilités, une seule s’imposa à moi. Partir. Ce sont les événements qui me poussent à la fugue.
Je vais prendre un de ces bateaux qui descendent paresseusement le fleuve, je vais me laisser glisser jusqu’à l’océan. De là, j’embarquerai dans un cargo qui m’emmènera jusqu’en Amérique du Sud. Je suis certain que je pourrai y couler des jours tranquilles à défaut d’être heureux.
Pourquoi ma chance légendaire m’a-t-elle donc abandonné ? Quand j’ai quitté la salle des coffres hier soir, j’ai eu l’intuition d’avoir oublié de neutraliser une des caméras de surveillance. Il y a une heure, le coup de fil de ma taupe au sein des flics a confirmé mes craintes, l’étau se resserre, j’ai été démasqué. La police sait maintenant qui se cache derrière Dédé le monte-en-l’air. Il est temps pour moi de changer de vie. Déjà, j’entends la maréchaussée au rez-de-chaussée. Il est urgent de m’esquiver par les toits. Ici s’arrêtent mes aveux. Je vais laisser cette lettre en suspens…
Dédé-la-(mal)chance 😉
Parfois être abandonné par son conjoint est une chance, parfois pas.
Être abandonné par la chance, ça c’est une vraie tuile !
Une vraie tuile ! Et que l’on reçoit bien évidemment sur la tête 😉 .
Et partir en Amérique du Sud avec le covid n’est pas un bon plan.
Si on parle de covid, y a-t-il un seul bon plan qui tienne la route 🙁 ?
Que voilà une chouette idée pour traiter cette consigne !
Évidemment on pense abandonné par tout autre chose !
Sacré Dédé !
😉
Dédé déçu, dépité. Heureusement, pas décédé 🙂 .
Et bien, si on s’attendait à ça ! Suspense jusqu’au bout…
Hé… hé… hé… 😉 .
N’est pas Dédé-la-Saumure qui veut !
Mais pourquoi donc as-tu manqué d’attention à ce point ? Oublier de neutraliser une caméra ? Fais vite si tu ne veux pas rater ta fugue… mais n’oublie pas ton magot !
Dédé-la-Saumure ? Complètement dessalé ce mec 😉 !
URGENT de t’esquiver?????? C’est un euphémisme !
Oui, il est temps de fuguer, là !
C’est ce que je vais faire la semaine prochaine 🙂 . Il n’y aura donc pas de devoir 69 pour moi 😉 .